Pourquoi Manger du chien au Vietnam ? Tendance à la baisse

Manger du chien au Vietnam / Tendance à la baisse

 Pourquoi les Vietnamiens mangent-ils du chien ?

La consommation de viande de chien au Vietnam est une pratique ancienne, mais elle reste controversée et sujette à des débats au sein même de la société vietnamienne.

1. Signification culturelle et historique

Origines traditionnelles

• Pratique ancestrale : La consommation de viande de chien remonte à plusieurs siècles, héritée de croyances et de pratiques agricoles où rien n’était gaspillé.
• Symbolisme :
• La viande de chien est perçue dans certaines cultures asiatiques comme une source de force et de vitalité.
• Elle est également associée à la chance. On croit qu’en manger à la fin du mois lunaire permet de chasser les mauvais esprits et d’inviter la prospérité.

Usage festif et saisonnier

• Manger du chien au Vietnam est surtout consommée lors de célébrations ou de réunions entre amis, plutôt que dans le quotidien des Vietnamiens.
• Elle est souvent préparée avec des épices et servie avec de l’alcool, particulièrement dans les régions rurales du nord (comme Hanoï et ses alentours).

2. Consommation dans le quotidien

• Pas une nourriture quotidienne : Contrairement au riz ou au porc, la viande de chien est rarement un aliment de base. Elle est considérée comme un plat “occasionnel”.

            Répartition géographique :

• Régions du nord : Plus fréquente, notamment dans les provinces rurales.
• Régions du sud : Moins populaire, en raison de l’influence culturelle des Khmers et des valeurs plus modernes.

3. D’autres pays où l’on mange du chien

Le Vietnam n’est pas le seul pays où la viande de chien est consommée :

• Corée du Sud : La viande de chien (bosintang) est consommée pour ses supposés bienfaits pour la santé, surtout en été. Cependant, cette pratique diminue rapidement en raison des critiques internationales et des changements culturels.
• Chine : La consommation de viande de chien est courante dans certaines régions, avec des festivals célèbres comme celui de Yulin.
• Philippines : La viande de chien est consommée dans certaines régions rurales, bien qu’elle soit en déclin en raison des lois interdisant cette pratique.
• Nigeria et Ghana : Dans certaines régions, le chien est mangé lors de cérémonies ou d’occasions spéciales.

4. Races de chiens au Vietnam

• Chiens locaux : La plupart des chiens consommés sont des races locales, souvent croisées, comme le cho ta, une race commune vietnamienne.
• Chiens élevés pour la viande : Certains éleveurs élèvent des chiens spécifiquement pour la consommation. Ces chiens ne sont pas toujours différenciés des chiens domestiques, ce qui alimente les débats éthiques.

5. Controverse et déclin de la pratique

Critiques éthiques et sociales

• Impact des valeurs modernes : Une partie croissante de la population vietnamienne, notamment en milieu urbain, rejette la consommation de viande de chien, influencée par l’occidentalisation et par l’essor des chiens comme animaux de compagnie.
• Protection animale : Les défenseurs des droits des animaux et les associations locales font campagne pour interdire cette pratique.

Problèmes de santé

• La consommation de viande de chien est parfois associée à des risques sanitaires, comme la transmission de maladies (rage, parasites).

Réduction progressive

• Dans les grandes villes comme Hanoï et Hô Chi Minh-Ville, des lois commencent à décourager le commerce de viande de chien.
• Beaucoup de jeunes générations considèrent cette pratique comme une honte ou un vestige du passé.

6. L’avenir de la consommation de viande de chien au Vietnam

• Tendance à la baisse : Bien que la consommation reste présente dans certaines régions rurales, elle diminue rapidement dans les zones urbaines.
• Réglementation : Les autorités locales de certaines provinces envisagent de restreindre voire d’interdire complètement la consommation de viande de chien.
• Changement des mentalités : Avec l’évolution des modes de vie et l’influence des campagnes internationales, les chiens sont de plus en plus considérés comme des compagnons que comme une source de nourriture.