Alexandre Yersin, Médecin, microbiologiste, puis explorateur en Indochine, né en Suisse dans le canton de Vaud, naturalisé français fut un homme de bien, un bienfaiteur de l’Humanité. Il s’établit au Vietnam en Annam de son époque dans la petite ville de pêcheurs de Nha Trang et commença une vie de Saint laïc.

On lui doit des découvertes médicales majeures qui ont contribué à améliorer la santé humaine depuis le XIXe siècle. Une fois sur place, fasciné par l’Asie du sud, il accepte de partir en mission d’exploration dans les régions montagneuses de Cochinchine (l’actuel Vietnam) pour cartographier les affluents du fleuve Mékong. Il découvre le plateau du Lang Biang, où Paul Doumer, sensible aux récits de voyage de Yersin, a cree plus tard la ville Dalat et son célèbre sanatorium.

Il soigna, découvrit le sérum de la peste, développa des plantations de Quinine contre la malaria, planta de l’Hévéa pour financer ses activités, ne demanda jamais un centime pour soigner quelqu’un. En 1890 il signe un contrat avec une compagnie maritime pour être médecin embarqué en Indochine française.

En 1893, alors installé dans un village de pêcheur nommé Nha Trang, une épidémie de peste bubonique éclate à Hong Kong. C’est une maladie à propagation rapide, une épidémie de peste peut se déplacer de plusieurs kilomètres par jour. En 1894, Alexandre Yersin est donc envoyé à Hong Kong par le ministère français des colonies pour étudier la nature du fléau et les conditions de propagation de la maladie. Il a vaincu la peste à Hong-Kong.

En 1895, Alexandre Yersin retourne à Nha Trang pour continuer ses travaux sur la peste, il assurera la direction de l’Institut Pasteur de Nha Trang fondé la même année. Ce complexe comprend une ferme d’élevage de bovins qui sont destinés à produire du sérum anti-pesteux. Il a décide de planter de l’hévéa exploité pour la production de latex et de l’arbre quinquina duquel est extraite la quinine, une molécule utilisée pour soigner le paludisme. Passionné de technique, il améliore sans cesse la productivité de son exploitation et ses essais de croisements bovins permettent d’augmenter significativement le rendement de la production de sérum.

Les Vietnamiens l’appellent Ong Nam, il est mort le 28 février 1943, dans sa maison de Nha Trang, pendant l’occupation japonaise. Il est enterré à Suoi Dau, à une vingtaine de km de Nha Trang. Le cercueil est suivi par une foule immense qui tenait à lui rendre hommage.

 

Alexandre Yersin fait partie des rares français dont le Vietnam d’aujourd’hui honore encore la mémoire. Alexandre Yersin a été nommé à titre posthume Citoyen d’honneur du Vietnam. Avec Pasteur, il a sauvé l’âme de la France , À Hô Chi Minh-Ville, Hanoi, et Nha Trang, des rues portent son nom. À Hanoi a été établi le Lycée français Alexandre Yersin ; à Dalat, c’est l’université de médecine qui lui rend honneur