L’histoire du cinéma Vietnamien commence en 1920 avec des documentaires muets. La proclamation de l’Indépendance et la création d’un département cinématographique au sein du ministère de l’Information et de la Propagande en 1945 marquent un tournant. Avec la division du pays en deux, l’industrie cinématographique que du Sud Vietnam se réduisait principalement à des films d’action, influencés par ceux de Hong Kong, alors que Hanoi utilisait le grand écran pour diffuser son idéologie pacificatrice et communiste. Aujourd’hui, les films de propagande ont laissé la place à des comédies romantiques modernes.
Au Vietnam, il n’y a pas que des films de guerre. Depuis 1992, le regain d’intérêt des Français pour les paysages exotiques du Vietnam doit beaucoup à deux films connus tournes au Vietnam. « Indochine », avec Catherine Deneuve qui joue le rôle d’une propriétaire de plantation d’hévéas. Les vues de la baie d’Halong sont sublimes
En 1993, « Indochine » obtient de nombreuses récompenses à travers le monde parmi lesquelles cinq César, respectivement pour la meilleure actrice, le meilleur second rôle féminin, la meilleure photographie, les meilleurs décors et le meilleur son ; l’Oscar du meilleur film étranger et le Golden Globe du meilleur film étranger.
Tandis que le film « L’Amant », de Jean-Jacques Annaud, inspiré du roman éponyme de Marguerite Duras, de très belles scènes restituent Saigon, la perle d’Indochine des années 1920, l’actuelle Ho Chi Minh ville. D’autres séquences se déroulent dans le delta du Mékong. C’est en effet à Sa Dec, où vécut Marguerite Duras, entre 1928 et 1931 qu’elle a puisé son inspiration pour son livre autobiographique – Prix Goncourt en 1984
Le film français «Ciel rouge» a été tourné au lac Ba Be (province de Bac Kan) et dans les districts de Dông Van et Meo Vac (province de Hà Giang). Il s’agit du quatrième film français dont le tournage a été entièrement réalisé au Vietnam, à côté de «L’Amant» de Jean-Jacques Annaud, «Diên Biên Phu» de Pierre Schoendoerffer et «Indochine» de Régis Wargnier. Tous les trois ont obtenu un grand succès dans les salles et été primés lors de festivals de films internationaux, contribuant à promouvoir les beaux paysages vietnamiens dans le monde
Les cinéastes français ne sont pas les seuls à avoir été séduits par les paysages exotiques du Vietnam. « Un Américain bien tranquille », le film de l’Australien Phillip Noyce tiré du roman de Graham Greene, a été lui aussi tourné au Vietnam en 2001. Cinq semaines de tournage ont été réalisées au Vietnam, principalement à Ho Chi Minh ville, mais aussi à Hanoï et à Danang. L’une des séquences les plus spectaculaires est l’explosion sur la principale place de l’ancienne Saigon.
Plus récemment, « Kong Skull-Island » le premier film hollywodien a ete tourne au parc national de Phong Nha-Ke Bàng, dans la grotte Son Doong, province de Quang Binh et dans le nord, la baie de Ha Long, la zone touristique de Tam Côc Bich Dong et le complexe de Tràng An à Ninh Binh
Outre les films étrangers, les réalisateurs vietnamiens ont aussi effectué le tournage de bons films qui dépassent les frontières nationales. Dang Nhat Minh a réalise de nombreux films, plus connus à l’étranger, comme “La fille sur la rivière” en 1987, “Le retour” en 1993, “La saison des Goyaves” en 2000. D’autres, comme “Le Gardien de buffles” de Nguyen Vo Nghiem Minh, ont aussi réussi à se hisser sur la scène internationale. Viet Linh, elle, a réalise des longs métrages dont “Me Thao il fut un temps” en 2004 qui raconte l’histoire d’un homme devenant fou après la mort de sa fiancée et qui s’enfonce dans la tristesse et le passé.