Voici les endroits les photographiés Hanoi – La capitale du Vietnam possède d’indéniables atouts pour être digne de son statut de «ville millénaire aux belles traditions culturelles». Parmi eux, les patrimoines matériels et immatériels.
Lac de l’Ouest : une route des patrimoines
Le lac de l’Ouest – le plus grand plan d’eau de la capitale – et ses berges sont considérés depuis un millier d’années comme un lieu sacré. Autour de cet ancien bras mort du fleuve Rouge se cachent en effet de nombreux sites pittoresques, qui créent une véritable «route des patrimoines» pleine de charme, qui ravit autant les touristes que les habitants locaux.
Le pont Long Biên côtoie l’histoire des combats de Hanoï
Il s’agit du premier pont en acier traversant le fleuve Rouge liant l’arrondissement de Hoàn Kiêm et celui de Long Biên. Construit par les Français et inauguré en 1902, il est appelé «pont Doumer». Après la Révolution d’Août 1945, il change de nom et devient pont Long Biên jusqu’à ce jour. Il est muni d’une voie ferrée au milieu et chaque côté est réservé aux deux roues et aux piétons.
Évoluant avec Hanoi pendant depuis la fin du XIXe siècle, le pont Long Biên ne porte pas seulement les stigmates de la guerre, mais aussi l’empreinte des victoires. En plus d’un siècle, le pont Long Biên a vécu tant de vicissitudes. Elles sont visibles sur les vieilles sections de chemin de fer et ses travées souillées. Ce vieux pont est ainsi devenu un souvenir précieux des Hanoïens et une destination attrayante pour venir y prendre des photos.
Le lac de Hoan Kiem :
C’est le fil rouge reliant le passé au présent et un symbole lié à la vie des Vietnamiens, surtout ceux de Hanoï. Situé au centre de la capitale animée, il possède sa propre tranquillité et devient une destination pour des événements culturels les plus importants et un site touristique le plus visité à Hanoï.
Située dans le quartier de Phan Dinh Phung (arrondissement de Hoan Kiêm, Hanoi), la rue Phan Dinh Phung est longue d’environ 1,5 km et relie les rues Mai Xuân Thuong et Hang Cot. Autrefois, du temps des Nguyen (XIXe siècle), c’était une tranchée ceinturant le nord de la citadelle de Thang Long et longeant un tronçon de l’ancienne rivière To Lich.
Pendant la colonisation française, la rue s’appelait Boulevard Carnot et, après la Révolution d’août 1945, elle fut rebaptisée Phan Dinh Phung (du nom d’un soldat héroïque pendant la lutte contre les coloniasistes français, 1847-1895). Phan Dinh Phung est né au village de Dông Thai (actuellement district de Duc Tho, province de Ha Tinh). Il devint chef d’un groupe de guerilleos à Ha Tinh, et participa à la guerre contre la domination française pendant près de 10 ans. Il fut tué le 28 décembre 1895 au mont Quat dans la cordillère de Truong Son.
La rue Phan Dinh Phung abrite encore de nombreuses maisons à l’architecture française, construites au début 1931-1932 par M. Dopolit, un prêtre français. Elle a la forme d’un rectangle, mélange des styles européens et asiatiques, et est de structure assymétrique. C’est non seulement un lieu où les catholiques se rassemblent, mais aussi un ouvrage architectural original qui embellit l’espace urbain de Hanoi. La rue est bordée de vieux arbres cracontomelum dont les grappes de fleurs blanches ont inspiré de nombreux poèmes et chansons.
La rue Phan Dinh Phung, l’une des plus belles artères de Hanoi, est fréquentée par de nombreux poètes et écrivains. Elle garde toujours, les impacts des boulets de canons tirés sur la porte de Bac Môn, le 25 avril 1988, et des dizaines de villas d’architecture coloniales aux murs ocre-jaune.
Connu sous le nom du quartier des «36 rues et corporations» ou cité marchande, qui s’est formé entre la cité royale et les rives du fleuve Rouge.
Profitant de la situation géographique idéale pour l’établissement des transactions commerciales, les villages du delta ont établi et ce dès le XVesiècle leurs échoppes dans un maillage de villages préexistants. En se regroupant dans le même périmètre et forts de leur pratique d’un métier spécialisé, ils ont ainsi créé leur propre corporation. La ville dénombrait déjà 36 «phuong» ou corporations au XVe siècle. Inutile dès lors de préciser que la plupart des rues du quartier étaient des lieux de commerce animés.
La structure sociale et politique de chaque corporation reproduisait le modèle du village traditionnel rural dont les habitants étaient issus. Chaque corporation regroupait son activité et habitat le long des digues, formant ainsi des hameaux fermés par des portes. Aujourd’hui encore, en y regardant d’un peu plus près, l’on retrouve les traces de cette configuration avec le nom des rues indiquant la marchandise (hàng) produite et vendue dans le hameau. De même, les rues portent le nom de la profession qui était ou est encore pratiquée dans les échoppes qui les jalonnent, comme en témoigne la rue des Ferblantiers (Hàng Thiêc), celle des Éventails (Hàng Quat), des Voiles (Hàng Buôm), du Sucre (Hàng Ðuong), des Poissonneries (Hàng Cá), ou encore des Poulets (Hàng Gà)… Une même rue peut, après deux ou trois pâtés de maisons, changer subitement de nom si la corporation n’est plus la même. Chaque hameau possédait également sa maison communale (đình) et ses temples (đên)